Le député de la circonscription de la ville centrafricaine de Mbaïki II (sud), Alfred Yékatom Rambault qui a ouvert le feu en début de semaine en plein séance plénière au parlement, devra répondre de son acte, puisque le parquet général de la Cour d’appel de Bangui vient de retenir contre lui, quatre chefs d’accusation.
Le député est ainsi accusé de «tentative d’assassinat contre les élus du peuple, détention illégale d’armes et de munitions de guerre, menaces à mains armées, et rébellion», selon un communiqué signé du procureur général Eric-Didier Tambo, publié ce mardi.
Le texte rappelle que selon les dispositions de la Constitution Centrafricaine, «le parlementaire pris en flagrant délit ou délit de fuite, après la commission de faits délictueux ou criminels peut être poursuivi ou arrêté sans l’autorisation de l’Assemblée nationale, du Sénat ou de leurs bureaux» nonobstant son immunité parlementaire.
Lundi dernier, lors d’une session plénière à l’occasion de l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale, le député Rambault avait sorti un revolver contre l’un de ses collègues suite à des échanges violents dont l’origine reste inconnue. Il a tiré deux coups de feu en l’air avant d’être neutralisé puis conduit à la gendarmerie.