L’amnistie accordée par le président Alassane Ouattara à l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, ne passe toujours pas auprès des défenseurs des droits de l’Homme, dont trois ONG ont annoncé, ce jeudi, avoir déposé un recours auprès du gouvernement, contre la grâce présidentielle.
Le président Ouattara avait amnistié quelques 800 personnes poursuivies ou condamnées dans le cadre de la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire.
Ces plaignants, à savoir la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), le Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH), et la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (LIDHO), demandent aux autorités ivoiriennes de revenir sur cette amnistie, afin de «garantir le droit à la justice des victimes».
Outre ces ONG, la Cour pénale internationale continue elle aussi, de réclamer que la femme de Laurent Gbagbo soit envoyée à la Haye, pour être jugée pour son rôle dans la crise dont son mari et l’actuel président ivoirien étaient les principaux belligérants, et qui avait fait environ 3.000 morts.