Alors que la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, qui se jouera dans six mois, n’a toujours pas trouvé de preneur, l’édition de 2021 est déjà au cœur d’un feuilleton à rebondissement. Au dernier épisode, la Confédération africaine de football (CAF) est revenue à la charge, pour confirmer l’attribution de cette édition au Cameroun, alors que la Côte d’Ivoire en était l’organisateur officiel.
La semaine dernière, des médias rapportaient des propos du président de la CAF, Ahmad Ahmad, où il déclarait qu’«aucune décision n’a été prise par le comité exécutif» de l’institution sur la réattribution de la CAN 2021, initialement confiée à la Côte d’Ivoire. «On s’occupe d’abord de l’édition 2019 et ensuite, on verra», aurait déclaré le malgache, niant ainsi de précédentes déclarations qui annonçaient la délocalisation de la CAN 2021 au Cameroun, pour dédommager en quelque sort ce pays qui a perdu l’organisation de la CAN 2019.
Dans un communiqué officiel le 21 décembre, la CAF a dénoncé «une vive campagne de désinformation et de dénigrement» contre elle, et indique que son Président «ne se reconnaît pas dans les propos qu’une certaine presse lui prête depuis un moment à propos de la CAN 2021».
L’instance dirigeante du football africain a donc confirmé qu’à sa demande, «le Cameroun a officiellement accepté d’abriter l’édition de (la CAN) 2021 à travers un courrier adressé à la CAF et signé par le Chef de l’Etat camerounais, Monsieur Paul Biya».
L’annonce de l’attribution de l’organisation de la CAN 2021 au Cameroun en guise dédommagement, avait provoqué, fin novembre, la colère des Ivoiriens, à qui cette organisation était officiellement attribuée. La Fédération ivoirienne de football (FIF) avait annoncé qu’elle allait saisir le tribunal arbitral du sport (TAS) pour contester cette décision «injuste et unilatérale» de la CAF. Mais là aussi, le doute reste entier sur l’effectivité de cette saisine.