Le président de la Guinée, Alpha Condé a accordé sa grâce à 222 détenus dont 3 personnes condamnées pour une tentative de son assassinat en 2011.
Le domicile privé d’Alpha Condé avait été attaqué dans la nuit du 19 juillet 2011, par des individus inconnus ayant tué un membre de la garde présidentielle.
Fatou Badiar Diallo, Almamay Aguibou Diallo et Mamadou Alpha Diallo qui viennent d’être graciés, avaient été condamnés en 2013 à 15 ans de prison ferme dans ce dossier, pour «atteinte à la sûreté de l’Etat».
Pour Alpha Condé, cette attaque était une «tentative d’assassinat» contre sa personne, commanditée par un responsable de l’opposition, ainsi qu’un ex-ministre et un homme d’affaires proches du général Sékouba Konaté, chef du régime de transition militaire de janvier à décembre 2010.
Plusieurs hauts cadres du pays avaient été arrêtés dans cette affaire, dont le commandant Alpha Oumar Diallo, présenté comme le cerveau de l’attaque, et l’officier Jean Guilavogui.
Le 27 mars 2017, la Cour suprême de Guinée a cassé la condamnation à perpétuité contre ces hauts gradés de l’armée guinéenne, justifiant son verdict par le fait que les aveux de culpabilité avaient été obtenus sous la contrainte et que la Cour d’assises n’a pas correctement appliqué le droit.
Cinq autres des dix condamnés dans cette affaire, dont l’ex-numéro 2 du principal parti d’opposition, avaient bénéficié d’une grâce présidentielle ou ont déjà purgé leur peine.