Le bétail en provenance du Niger peut reprendre la traversée des frontières béninoises, selon une autorisation accordée par Cotonou cette semaine, après une interdiction en décembre pour des raisons sécuritaires.
Cette transhumance transfrontalière fait naitre chaque année, des conflits entre les éleveurs nigériens et des agriculteurs béninois, et certains de ces conflits finissent dans des violences. L’année dernière, deux personnes sont mortes dans des affrontements.
La réouverture des frontières autorisée cette semaine est un soulagement pour les éleveurs, puisque le déplacement du bétail est indispensable, tout simplement pour soulager les terres de pâturages, déjà très limitées au Niger.« Le peu d’espaces pastoraux est menacé par les terres agricoles, l’avancée démographique, et beaucoup de paramètres des grands programmes d’aménagements agricoles, c’est vraiment un fardeau pour la cohabitation entre les différents acteurs », confie Boubacar Atzoumi, un éleveur qui participe à la transhumance tous les ans.
Toutefois, la transhumance sera néanmoins restreinte cette année, et ne durera que deux mois, et sera limitée à 50 000 bovins. Les éleveurs devront traverser la frontière par des passages officiels à Malanville et Karimama, selon la décision des autorités béninoises.