Le président turc, Recep Tayyip Erdogan a annoncé mardi matin, lors d’une conférence de presse à Ankara, la mort de deux soldats des troupes turques engagées sur le front libyen, où elles ont été déployées pour soutenir les forces du gouvernement d’union nationale (GNA) contre l’Armée Nationale libyenne (LNA) du maréchal Khalifa Haftar qui contrôle l’Est du pays.
Le dirigeant turc n’a pas détaillé les circonstances dans lesquelles ces soldats qu’il appelle «martyrs», avaient été tués.
Dimanche, les forces du maréchal Khalifa Haftar opposées aux troupes du GNA, ont annoncé avoir tué «au moins 16 soldats turcs», depuis leur arrivé en Libye.
La LNA a également indiqué que 100 autres mercenaires syriens alliés, sont également morts dans les derniers affrontements entre les deux forces rivales.
Le président Erdogan a déployé en janvier en Libye, des troupes militaires, officiellement en qualité de formateurs et de conseillers ainsi que des combattants alliés syriens, pour soutenir le GNA, dans sa contre-offensive pour repousser les troupes de Haftar, soutenues par l’Égypte, les Émirats arabes unis et la France, et appuyées par des mercenaires russes.
Vendredi dernier, Erdogan avait pour la première fois confirmé la présence de combattants syriens supplétifs d’Ankara en Libye. La détermination turque à soutenir le GNA trouve son explication dans un accord controversé de délimitation maritime qui permet à Ankara de faire valoir des revendications dans une zone riche en hydrocarbures de la Méditerranée orientale.