L’Etat du Soudan vient de saisir un compte bancaire appartenant à son ancien président, Omar el-Béchir, dans le cadre de ses enquêtes sur les crimes commis par ce dernier, des membres de sa famille ainsi que des dignitaires de l’ancien régime.
L’autorité soudanaise de lutte contre la corruption a précisé que ce compte servait de point de transit des millions de dollars chaque mois, précisant que cinq bureaux de change utilisés pour financer le régime du président déchu ont été également fermés.
Omar el-Béchir a été poussé à la démission en avril 2019 par une grande contestation populaire, et fait aujourd’hui l’objet de plusieurs enquêtes pour des crimes et malversations financières commis durant son règne.
En décembre dernier, un tribunal soudanais l’avait condamné à une première peine de deux ans pour corruption. Il doit également faire face à des procès et des enquêtes sur le meurtre de manifestants et sur son rôle dans le coup d’État militaire qui l’a porté au pouvoir en 1989.
Ses avocats dénoncent une « justice politisée », alors que la Cour Pénale Internationale (CPI) a renouvelé mardi, sa volonté de juger Omar el-Béchir et d’anciens piliers de son régime.