Le Zambia Information and Communication Technology (ZICTA) vient de faire le point sur l’opération d’enregistrement des utilisateurs mobiles à travers le pays. Il a annoncé qu’environ 2,2 millions d’utilisateurs de téléphones mobiles ont été déconnectés du réseau après la date fatidique du 31 janvier.
Dans le but d’identifier les utilisateurs des téléphones mobiles, le régulateur zambien avait lancé une vaste campagne où il a invité les utilisateurs à s’identifier auprès des services concernés avant la date du 31 décembre 2012, sous peine de voir leurs lignes suspendues. Pour permettre aux retardataires de faire amende honorable et s’enregistrer avant d’être frappés de suspension, les autorités avaient décidé de prolonger la date butoir au 31 janvier.
Après cette date, près de 8,2 millions d’abonnés ont été enregistrés sur environ 10.4 millions de numéros actifs.
La sanction a donc été appliquée et ceux qui ne se sont pas présentés à l’enregistrement ont vu leurs lignes suspendues. Selon le directeur des services de soutien à la ZICTA, le nombre d’inscrits va encore augmenter du fait que depuis la suspension, de nouvelles personnes sont passées régulariser leurs situations pour récupérer leurs lignes.
Bien évidemment, les autorités n’attendent pas que tous les numéros soient enregistrés, mais pensent que les restes seront négligeables.
A la base, cette décision a été motivée par des questions de sécurité nationale. Les services de renseignement ont expliqué que pour plusieurs crimes, des téléphones mobiles ont été impliqués et il n’y avait pas moyen d’identifier leurs propriétaires. Si cela avait était possible, plusieurs enquêtes auraient été vite résolues.
C’est dans ce sens que les autorités avaient décidé de procéder à l’identification massive et totale des numéros mobiles. Ainsi, seule reste la question de la vie privée et de l’utilisation responsable de ces données.