En vue de mieux gérer ses ressources forestières, la Côte d’Ivoire poursuit les discussions avec Bruxelles dans le cadre de leur partenariat dans le secteur du bois.
Lancées depuis l’année 2013, les négociations de l’Accord de partenariat volontaire (APV) entre l’UE et la Côte d’Ivoire visent à veiller à l’application des Réglementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux (FLEGT).
Autrement dit, l’APV, un accord bilatéral contraignant, a pour but d’améliorer la gouvernance forestière du pays signataire et de garantir que le bois exporté vers l’UE respecte toutes les exigences réglementaires du pays partenaire. Ainsi, le Plan d’action FLEGT, adopté en 2003, constitue-t-il la réponse de l’UE à l’exploitation illégale des forêts dont les conséquences sociales, économiques et environnementales sont avérées.
A titre d’exemple, en Côte d’Ivoire, les statistiques montrent que le pays ne dispose que de trois millions d’hectares de forêts, contre 16 millions dans les années 1960. Cette déforestation s’explique à la fois par l’essor de la culture du cacao et par l’exploitation abusive des essences.
« Ce phénomène s’est accru pendant la décennie de crise militaro-politique des années 2000, où le nord du pays était contrôlé en 2002, par une rébellion », a déclaré à l’AFP Souleymane Coulibaly, président du Syndicat des exportateurs et négociants en bois de Côte d’Ivoire (Senb-Ci).
Pour lutter donc efficacement contre l’exploitation illégale et le commerce du bois qui y est associé, les deux partenaires vont discuter, lors de leur rencontre ,prévue pour le 23 juin prochain, des nouvelles exigences de légalité liées à la mise en œuvre du Règlement bois de l’UE (RBUE).Pour les autorités ivoiriennes, la priorité est désormais focalisée sur la sauvegarde du patrimoine forestier dont 75% ont déjà été exploités.