Dans le but de préserver la jeunesse de la région du nord des tentations criminelles qui peuvent découler de la crise qui y prévaut, le gouvernement, à travers l’épouse du Président Ibrahim Boubacar Keïta, a entrepris de financer des programmes de développement à la faveur de celle-ci.
Lancé le mercredi 13 août ce programme permettra de créer, selon une source officielle, trois milles emplois directs à l’attention de la jeunesse de cette région auparavant sous contrôle rebelles.
Pour rappel, les groupes islamistes Ansar Dine, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) avaient assailli pendant dix mois le nord du pays. Ils y avaient commis des crimes contre les populations, au point d’entraîner un exode massif de celles-ci.
Finalement, grâce à une intervention de l’opération française « Serval » en début de l’année 2013, le nord a été libéré. Toutefois, la stabilité peine encore à se mettre définitivement en place à cause des activités menées par les jihadistes dans la zone.
Pour le chef de l’Etat, il faut veiller à ce que cette zone ne soit le théâtre du non-droit et dépourvue de tout contrôle ; ce qui constituerait une menace pour la paix et la sécurité internationale.
C’est dans l’intérêt d’un climat pacifique que l’opération française « Barkhane » a été mise en place en juillet pour une mission plus vaste et durable dans la zone sahélo-saharienne.
Un programme comme celui initié par le gouvernement vise effectivement, selon Salia Touré du Conseil national de la jeunesse de la République du Mali, à « renforcer les capacités des jeunes, à les occuper de manière à ce qu’ils puissent être des soldats du développement ».