L’Erythrée, un Etat condamné constamment par tous les organismes de défense des droits de l’homme, a vu partir en vagues de migrants plus de 20% de sa population en quelques années.
Depuis son indépendance en 1993, l’Erythrée est gouvernée par le très contesté Issaias Afeworki. Depuis sa prise de pouvoir, il n’a cessé d’asservir le peuple, et s’est fait condamné par plusieurs ONG de défense des droits de l’homme.
Selon une source des Nations Unies, plus de 4 000 érythréens quitteraient quotidiennement le pays. Avant le printemps arabe, ces masses de migrants avaient plusieurs destinations, mais aujourd’hui, avec la fermeture des frontières égyptienne et libyenne, la seule option reste la côte italienne de Lampedusa. Cette débâcle est favorisée par la rigueur de la politique intérieure du pays. En fait les Erythréens seraient soumis à des travaux forcés d’une durée indéterminée.
En juillet dernier, un cabinet d’avocat suédois a déposé plainte contre les dirigeants érythréens auprès des instances internationales pour crime contre l’humanité. Avant cette plainte, le 27 juin de cette année notamment, à l’initiative de la France, le conseil des Nations Unies a lancé une commission d’enquête sur les exactions du régime en place. Cette commission devrait en principe publier son rapport entre février et mars 2015. En attendant, le régime est condamné pour violations généralisées et systématiques des droits de l’homme, exécutions arbitraires, usage de la torture, disparitions forcées, détention dans des conditions inhumaines et dégradantes.
Le rapport publié en 2012 par Géopolis d’une Erythrée vidée de 20% de sa population s’avère une réalité, ce qui constitue les véritables raisons de s’inquiéter sur l’avenir de ce pays en proie à une dictature inhumaine.