Le nouveau gouvernement béninois mis en place, le mercredi 20 août dernier, ne respecte pas le principe de la parité homme/femme dans la gestion des affaires de la Cité.
En effet, sur 27 membres, seuls quatre sont du genre féminin, une baisse par rapport à l’équipe précédente qui comptait six femmes.
L’approche genre qui consiste à ne pas se référer aux femmes et aux hommes en soi, mais aux relations qui existent entre eux a fait l’objet de préoccupation de plusieurs structures au Bénin. Ces structures consacrent une partie ou la totalité de leurs activités à l’amélioration des conditions de vie de la femme.
La Béninoise en général est avant tout, mère, et aussi gestionnaire du foyer, agent économique, mais mineure au regard de la loi et de la tradition, et socialement marginalisée.
Dans toutes les régions du pays, la tradition et les pratiques coutumières maintiennent les femmes dans un état d’infériorité en accordant aux hommes une toute-puissance. A titre d’exemple, sur le plan familial, elle n’est intégrée au lignage de son époux que par sa progéniture, considérée comme le bien de sa belle famille et sur laquelle le père exerce une totale autorité.
Si ces pratiques se sont assouplies depuis l’entrée en vigueur de la Constitution de 1990, consacrant l’égalité homme/femme devant la loi et sans discrimination aucune, force est de constater que les pouvoirs publics n’ont pas encore fait preuve d’un véritable engagement dans ce domaine.
Ainsi, malgré certaines déclarations d’intentions le plus souvent ponctuelles se rapportant à la promotion des femmes, la mise en place du nouveau gouvernement dénote bien le chemin à parcourir en matière de la problématique du « genre ».