L’esclavage reste un phénomène ordinaire en Mauritanie. Une source locale a révélé qu’entre 10% et 20% de la population vit en esclavage et qu’il n’y a eu qu’une condamnation depuis 2007, date à laquelle cette pratique est devenue un crime.
Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest rattaché au Maghreb, ce phénomène sévit encore de nos jours dans le Nord et le Centre ou l’on trouve des enfants objets de rapt ou parfois de vente hors des frontières, vers les pays arabes.
Autrement dit, on prête ou on loue un « Homme » soit pour un travail servile, soit comme un étalon pour féconder des femelles-esclaves, propriétés d’un autre maître.
Les causes sont diverses. Nous pouvons, entre autres, évoquer les inégalités économiques extrêmes qui contribuent fortement à la préservation de telles pratiques.
Par ailleurs, il est difficile de faire appliquer les lois, car le pays est vaste et très peu habité dans le désert du Sahara. Ainsi, des imams locaux prônent, par exemple, ouvertement la pratique de l’esclavage sans être inquiéter des retombées. Le racisme y est endémique : les individus à la peau plus claire ont historiquement droit de propriété sur ceux à la peau plus sombre.
Bien que la Mauritanie ait signé la charte universelle des droits de l’homme où il est stipulé « qu’aucun homme ne doit en exploiter un autre ! », les militants des droits de l’Homme qui dévoilent les affaires d’esclavage sont en proie au harcèlement perpétuel et parfois même emprisonnés.
En résumé et afin de faire cesser ces dérives, la Confédération Libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM), en collaboration l’Agence de coopération technique espagnole (AECID) en Mauritanie, a organisé un séminaire de formation sous le thème « Lutte contre les pratiques de l’esclavage… : techniques de dénonciation et d’interpellation… ».Ses travaux devaient se clôturer jeudi.