La croisade contre le paludisme est en marche au Benin. Les autorités nationales ont procédé au lancement de la campagne nationale de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action.
Le paludisme est un fléau qui frappe la majeure partie de l’Afrique subsaharienne et auquel le Bénin n’échappe pas. Cette maladie représente la première cause de mortalité pour les enfants de moins de cinq ans et de morbidité au sein de la population adulte. Dans un contexte de faible performance économique, la situation du paludisme peut être considérée comme le principal facteur de maintien des sociétés dans la pauvreté et d’obstacle au développement.
En effet, selon l’OMS, une famille touchée par le paludisme dépense en moyenne 25 % de son revenu annuel pour se faire soigner, sans compter ce qu’elle dépense pour la prévention et son manque à gagner.
La stratégie du gouvernement vise donc à promouvoir la santé qui reste fortement tributaire des représentations sociales et culturelles que les communautés se font de la maladie. Une fraction non négligeable de la population continue de percevoir le paludisme comme une maladie causée par le soleil, la consommation excessive d’arachides grillées et/ou d’huile rouge, les durs travaux, la fatigue et la sorcellerie (surtout chez les enfants de moins de 5 ans).
Ainsi, selon une source locale, le président béninois, Boni Yayi, lors du lancement officiel de cette campagne, a exhorté les populations bénéficiaires à l’utilisation effective de ces moustiquaires afin d’atteindre le sixième Objectif du Millénaire pour le Développement. Cotonou qui a dans sa ligne de mire l’OMD 6 avant l’échéance 2015, se donne les moyens, avec l’appui de ses partenaires internationaux, d’offrir un mieux-être à sa population.