L’ensemble des professionnels des médias béninois ont procédé, à Cotonou , à une marche de protestation contre la violence policière dont ils sont victimes depuis quelques temps. Partant du Hall des arts et des sports, les professionnels vêtus de rouge ou avec des tee-shirts sur lesquels on pouvait lire « Nous exigeons réparation! », ils ont arpenté plusieurs tronçons de la capitale économique béninoise répétant haut et fort des slogans austères au commissaire central de la ville de Cotonou. On pouvait lire entre autres sur les pancartes qu’ils brandissaient « Oui à la liberté de la presse béninoise! », « Non aux bastonnades des professionnels des médias! », « HAAC (Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication) au secours, la presse en danger! ». En effet au cours de la marche réprimée de l’opposition en mars dernier à Cotonou, Séidou Choubadé, journaliste au quotidien privé ‘le Nokoué’, avait été violemment bastonné par la Police. Dans une motion adressée au président de la HAAC, Théophile Nata, les professionnels ont désapprouvé la banalisation de la carte de presse et les récentes atteintes perpétrées contre leur corporation depuis les périodes électorales. Ils demandent à l’institution chargée de la régulation des médias de prendre toutes les dispositions légales nécessaires afin de les aider à mettre fin à ces violences qui sont des formes de privatisation de la liberté de la presse. Après consultation de la motion le président de la HAAC a jugé légitime leur démarche et promet de mettre tout en œuvre pour que « la liberté de la presse soit garantie par la Constitution.