« Avec un taux d’analphabétisme qui dépasse les 50%, il est impensable d’éradiquer la pauvreté de la Guinée Bissau », a déclaré le Premier ministre de ce pays, Domingos Simoes Pereira, mardi 14 octobre, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture officielle de la nouvelle année scolaire2014-2015.
M.Pereira a jugé l’analphabétisme incompatible avec le développement et souligné l’importance qui doit être accordée à l’éducation parmi les priorités nationales de son pays. Selon lui, même si certains secteurs exigent des réformes urgentes, à l’instar de celui de la défense et de la sécurité, il est tout autant nécessaire de se donner les moyens de réduire radicalement le taux d’analphabétisme dans le pays. Il a, dans ce sens, proposé d’ouvrir des cantines dans tous les établissements scolaires pour éviter les pénuries de nourriture mais en même temps encourager la scolarisation des enfants.
La Guinée Bissau est l’un des pays ayant un des taux d’analphabétisme les plus élevés. Les sanctions économiques qui ont été prises par la communauté internationale à la suite du coup d’Etat de 2012, ont touché durement le secteur de l’éducation. Faute de paiement de leurs salaires, les enseignants ont alors décidé une grève générale qui avait sérieusement perturbé l’année scolaire 2013/2014. Une Commission regroupant des membres du gouvernement, les syndicats d’enseignants, les associations des parents d’élèves et les étudiants a été mise en place pour trouver une sortie de crise. Aujourd’hui, les syndicats des enseignants estiment que les conditions essentielles ne sont pas toujours réunies pour à l’ouverture de la nouvelle année scolaire. Ils déplorent notamment le manque d’infrastructures mais aussi le non-paiement des arriérés de salaire de certains d’entre eux.