Cinq mineurs sont morts, le lundi dernier après l’effondrement d’une mine clandestine à Sikasso, une localité du Centre de la Côte d’Ivoire.
Le taux élevé de l’or sur le marché et la découverte de gisements aurifères en Côte d’Ivoire attirent les investisseurs étrangers mais aussi les orpailleurs clandestins. Conséquence, des fermes à cacao sont transformées en mines d’or. Une évolution renforcée par le fait que le métal jaune permet d’obtenir de l’argent liquide très rapidement.
Cet engouement pour le métal jaune intéresse certaines célébrités sportives comme Didier Drogba, l’un des plus grands joueurs de football des années 2000. Il a d’ailleurs investi dans une société d’exploitation aurifère.
Mais la conquête de nouveaux gisements n’est pas sans poser de problème. A titre d’exemple, la découverte d’or dans la sous-préfecture de Zaïbo, dans la localité de Bobo-Niessoko (ouest) en juin 2013, a fait venir des orpailleurs clandestins, arrivés du Burkina Faso, du Niger, de la Sierra Leone,du Liberia et du Ghana.Ces derniers n’hésitaient pas à détruire les plantations de cacaoyers et à utiliser des produits chimiques toxiques pour l’environnement, comme le mercure et le cyanure.
Par ailleurs, des violences peuvent surgir comme en juillet 2013 à Angovia, un village minier situé dans l’Ouest du pays. Des affrontements ont alors éclaté entre orpailleurs autochtones et étrangers. Trois personnes furent été tuées et plus d’une centaine de maisons incendiées.
Ainsi, le métier d’orpailleur présente-t-il de hauts risques pour les populations qui, eu égard à la conjoncture socio-économique, n’ont d’autres choix que de s’y adonner. Le gain de cette activité leur permet de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles.