Comme si s’en était pas assez que de causer la mort de centaines de personnes ailleurs et d’une sous le soleil malien, Ebola tue encore.
En effet, suite au décès d’une fillette de deux ans vendredi dernier au Mali, le pays est tout entier en état de siège. A Kayes, la localité dans laquelle s’est produit l’événement, est actuellement en quarantaine, selon les informations recueillies auprès de sources officielles.
Outre ce facteur, le Mali est sous pression lié à de probables fermetures de ses frontières avec ses voisins. Même si le Sénégal rejette l’idée d’une future fermeture de ses frontières avec l’Etat malien, celle-ci ne s’exclut pas en ce qui concerne le cas de la Guinée d’autant plus que l’épidémie y sévit et aussi que c’est de leur retour de ce pays, avec sa grand-mère, que la fillette de deux ans a rendu l’âme.
En rappel, le récit de la trajectoire de ces deux êtres tente de discerner le moment et le lieu où le virus a été contracté. La grand-mère s’était rendue pour des condoléances en Guinée après le décès du père et de la mère de la concernée dénommée Fanta. En retournant au Mali, la vieille dame a ramené le bébé orphelin. Elle a quitté la Guinée le 19 octobre 2014, effectué une escale de deux heures à Bamako, au quartier populeux de Bagadadji avant de continuer sur Kayes. Lors du passage à Bagadadji, la grand-mère et la fillette ont pris une douche et un repas. Ainsi, le virus aurait pu être contracté dans cet espace de temps et de succession d’événements.
Ebola s’ajoute au fardeau qui pèse sur le Mali, qui n’arrive pas à résoudre la crise avec les opposants du nord.