La Cote d’ivoire a connu ce mardi, un mouvement de grogne des militaires. Il a débuté à Bouaké, deuxième ville du pays, et s’est généralisé aux camps d’Abidjan, Daloa (Centre ouest) et Korhogo (Nord). Un mort est à déplorer dans la capitale économique Abidjan.
Ces militaires réclament de meilleures soldes et l’avancement de milliers d’entre eux, entériné lors de l’accord de paix de Ouagadougou signé en 2007 qui visait à ramener la paix et à réunifier le pays, mais qui n’a pas été suivi d’effets, affirment-ils.
Paul Koffi Koffi, ministre auprès du Président de la République en charge de la défense, a annoncé, à la mi-journée aux militaires « de regagner leurs postes ». Il a par ailleurs annoncé une série de décisions afin de calmer le mécontentement.
Notamment des mesures dont l’apurement des arriérés de salaires de 476 ex-FDS et les frais de missions prévus pour moitié en fin novembre 2014 et pour l’autre moitié en fin décembre 2014, et enfin le droit au bail de 8400 caporaux accordé à compter du 1er janvier 2015.
Il a aussi annoncé la création d’une allocation de santé accrue et de la mise en œuvre d’un programme pour faciliter la promotion et l’avancement des caporaux.
Rappelons que ces militaires ont fait carrière sous le régime Gbagbo et qu’ils se plaignent d’être défavorisés par rapport aux anciens rebelles intégrés dans l’armée depuis l’arrivée au pouvoir, en 2011, du président Alassane Ouattara.
En fin de journée, Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a « instruit » le ministre délégué à la Défense « de recevoir immédiatement une délégation de militaires en vue de faire des propositions au Conseil national de sécurité » et de trouver « une solution définitive » à la question de solde des militaires.