En vue de prévenir la transmission du virus du VIH/Sida de la mère à l’enfant durant la grossesse, le gouvernement tanzanien a adopté mercredi 19 novembre une nouvelle stratégie de lutte contre ce virus, appelée « Option B+ ».
C’est à l’occasion de la 4e conférence nationale pédiatrique sur le VIH/Sida à Dar Es Salaam que cette stratégie a été rendue publique par Mme Pindi Chana, vice-ministre tanzanienne chargée du développement des communautés, des genres et de l’enfance. « L’Option B+ consiste à administrer aux femmes enceintes des antirétroviraux (ARV), dès qu’elles ont été diagnostiquées séropositives », a déclaré Mme Chana lors d’une rencontre avec la presse, ajoutant que, « l’immunité de la femme enceinte contaminée sera renforcée, et l’on pourra ainsi s’assurer qu’elle ne transmettra pas le virus à l’enfant qu’elle porte ».
Selon Jeroen Vant Pod Bosch, responsable de la Fondation pédiatrique Elizabeth Glazer, une association caritative consacrée à la prévention et au traitement du VIH/Sida chez les enfants, « il est nécessaire de trouver d’autres moyens pour atteindre tous les enfants infectés par ce virus et combler le déficit de traitements en général, et en particulier pour les enfants »
En Tanzanie, 130.000 enfants sont affectés par le virus du VIH/Sida, et seulement 30% d’entre eux bénéficient de traitements ARV. C’est dans la perspective de trouver une solution à ce problème crucial que s’est tenue la 4e Conférence nationale pédiatrique sur le VIH. Une rencontre qui a vu la participation de nombreux acteurs nationaux et internationaux de la lutte anti-sida,en particulier des professionnels de la santé, des spécialistes du traitement pédiatrique du Sida, des responsables politiques, et des partenaires de mise en œuvre des politiques de lutte contre ce fléau.