Les détenus à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) réclament leur liberté au prix de leur vie. En effet, depuis plus de trois semaines, les présumés coupables de la crise postélectorale ont entamé une grève de la faim pour réclamer leurs droits.
De sources concordantes, la situation est moins confortable sur le terrain d’autant plus que des cas de santé se sont révélés et les personnes concernées s’entêtent à poursuivre leur mouvement.
Pour les autorités de la justice ivoirienne, ce comportement des détenus doit prendre fin dans de brefs délais et n’entendent pas céder à ce qu’elles qualifient de « chantage ».
Pour l’heure, rien n’est encore décidé pour l’avenir de ces détenus dont la plupart ont laissé épouses, enfants, familles et amis après la crise postélectorale qui a fait plus de trois mille morts et des millions de déplacés en Côte d’Ivoire.
Actuellement, trois procès sont en cours pour juger Laurent Gbagbo, son épouse et Charles Blé Goudé accusés pour les crimes perpétrés lors de ces événements.
Décriant l’injustice ou plutôt une justice des vainqueurs, les femmes des détenus se sont tournées vers les Chancelleries à Abidjan dans l’espoir d’y trouver de l’aide pour la libération de leurs proches détenus à MACA. De l’avis de ces femmes, il n’y a pas de preuves suffisantes justifiant la détention de leurs époux, amis ou frères.
Pour le moment, il n’y a pas de compromis entre les autorités gouvernementales et les détenus,vu que le dialogue est quasi-inexistant.Cette situation est dénoncée par les organisations de la Société civile impliquées dans la défense des droits de l’Homme.