La compagnie nationale sud-africaine d’électricité, Eskom, a déjà prévenu ses abonnés dans la nation arc-en-ciel à s’attendre à des coupures d’électricité du fait de la reprise de l’activité économique.
C’est avec impuissance qu’Eskom a dit, par la voix de son porte-parole, disposé de « faibles » marges de manœuvre. En fait, le réseau électrique sud-africain est vétuste : les deux tiers des centrales thermiques du pays ont atteint leur demi-vie. Par conséquent, les délais de maintenance se sont prolongés. Dans ces conditions, le réseau électrique peut à tout moment céder. D’ailleurs, le tiers environ des 43 000 mégawatts (MW) de capacité optimale de ce réseau n’est plus disponible à l’heure actuelle. A cela s’ajoute un déficit de 8 000 MW causé par diverses pannes. Afin d’éviter de surprendre les Sud-Africains, Eskom a préféré les informer qu’il y aura des coupures d’électricité avant la fin du mois. Des désagréments que cet opérateur public justifie par la reprise de l’activité économique au terme des grandes vacances de fin d’année. « Nos marges de manœuvre sont faibles, et nous sommes vulnérables. Nous ne planifions pas les délestages, et je ne peux donc pas vous dire si ça sera pour la semaine prochaine ou la suivante », a indiqué Andrew Etzinger, le porte-parole d’Eskom. Et d’assurer par la suite, « il n’y aura des délestages qu’en dernier ressort, afin d’éviter un effondrement total du système électrique ».
En novembre et décembre derniers, les abonnés de cette compagnie nationale ont dû subir multiples délestages intempestifs. Et, la situation n’est pas près de s’améliorer, Eskom ayant déjà fait savoir que les prochains mois de février et de mars seront particulièrement difficiles. Parallèlement, Eskom s’est lancé dans la sensibilisation des Sud-Africains à l’économie d’énergie via Twitter.