Le mouvement de grève des enseignants est une première sous le règne du nouveau Président tunisien, Beji Caid Essebsi.
De sources concordantes, ont débrayé pour l’amélioration de leur situation matérielle et l’application sans plus tarder, de tous les points contenus dans les accords signés entre le syndicat et les départements ministériels compétents (éducation et jeunesse).
Ces deux départements et la présidence de la République ont promis de satisfaire les revendications des enseignants.
Selon un responsable syndical de ce secteur « les premiers handicaps en matière de rénovation éducative, sont l’improvisation, la précipitation et la faiblesse de l’analyse de la situation, en se fondant sur des évaluations sans rapport avec la réalité, la hâte dans la préparation et l’application des réformes, l’exclusion des acteurs principaux que sont les enseignants » .Ajoutant qu’ « une réforme réfléchie du Système éducatif doit commencer, d’abord, par poser la question des bilans avant celle des objectifs, des filières avant celle des programmes, des savoirs spécifiques à chaque filière avant celle des structures, afin de permettre aux responsables de tirer les conséquences de cette réflexion sur les savoirs en termes de structures, d’institutions et de moyens ».
Autrement dit, la revendication des Enseignants présente un caractère de légitimité dans la mesure où les ressources sont insuffisantes pour faire avancer l’Education en Tunisie. Il y a, entre autres difficultés, une inadéquation trop souvent perceptible entre l’offre et la demande du travail lié à la non-conformité entre la formation et les services sur le marché.
Face à ce mouvement réussi avec un taux de 98%, les attentes des acteurs du secteur, qu’ils soient enseignants ou enseignés, sont énormes et nécessitent que le nouveau régime de Beji Caid Essebsi s’y penche sérieusement en vue d’apporter des solutions adéquates aux problèmes éducatifs posés.