Une équipe d’experts s’est rendue dans l’ouest de la Côte d’ivoire dans le but de recenser les besoins sanitaires induits par la crise postélectorale qu’a connue le pays durant ces derniers mois. En effet l’organisation mondiale de la santé, déclarait ce mercredi dans un communiqué que la région du Moyen Cavally est l’une des plus touchées avec seulement 10 centres de Santé sur 44 qui fonctionnent et fournissent des services limités. Le pays ayant connu une situation politique chaotique entrainant une mutinerie, certains hôpitaux ont mis la clé sous la porte, et ce qui a pour conséquence évidemment le manque d’assistance sanitaire en cas de besoin. Dans ce communiqué l’OMS affirme que « tous les chirurgiens et gynécologues ont fui, ainsi que la plupart des médecins généralistes et des infirmiers spécialisés ». Pour le porte parole de l’OMS, Tarik Jasarevic, toutes les structures de Santé des districts de Touslepleu et Blolequin ont été détruites et pillées, sans oublier que ceux qui sont restés n’ont pas été payés depuis 3mois. Cette situation est devenue d’autant plus préoccupante quand on sait que le traitement de patients nécessitant une chirurgie est devenu difficile car deux hôpitaux de district sur quatre restent fermés et les deux autres ont une capacité insuffisante et manquent d’ambulances. Les experts de l’OMS se sont rendus aussi à la mission catholique de la ville de Duékoué, dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, où plus de 27.000 personnes se sont réfugiées. Face à des conditions de vie si précaires et un risque de propagation d’épidémie, Tarik Jasarevic, atteste que l’OMS et ses partenaires n’ont encore reçu que 28% des 6,5 millions de dollars nécessaires pour soutenir les personnes touchées par la crise en Côte d’Ivoire et dans les pays voisins.