Alors que le plan d’éradication d’Ebola semblait aller bon train, une nouvelle fracassante rompt les espoirs suite aux 32 cas qui viennent d’être enregistrés par les autorités guinéennes à la frontière avec la Sierra Leone.
Ebola tient tête non seulement aux politiques, mais aux populations et aux programmes mis en place en vue de son éradication. Même si les réalités sur le terrain sont contraires aux attentes des Guinéens, voire même de toute la Communauté internationale, la Coordination nationale de lutte contre Ebola n’entend pas baisser la garde dans sa croisade contre le virus, et mise désormais sur un plan intérimaire qui va s’allonger jusqu’au 15 avril.
Le défi pour la Coordination nationale de la lutte contre la maladie à virus Ebola, depuis de sa création, consiste à transcender les difficultés de l’administration dont ses cadres sont issus et de servir d’interlocuteurs devant les partenaires internationaux qui parfois se méfient des Etats.
Dans cette lancée, la Mission d’urgence des Nations Unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER), a convié jeudi les représentants des partis politiques de toutes les tendances à un forum visant à obtenir leur « engagement à dépolitiser la question de l’Ebola afin de venir à bout de la pire crise sanitaire que la Guinée ait jamais connue ».
Pour l’heure, l’objectif principal des différents acteurs penchés sur la question est de trouver une formule efficace qui puisse permettre d’éradiquer Ebola dans le pays et même dans la sous-région.
Le plan « Zéro Ebola en 60 jours », arrivé à son terme le 10 mars, n’a pas produit l’effet escompté ; d’où, la nécessité pour les agents impliqués dans la lutte de mettre en œuvre une stratégie intérimaire visant le même but.