Le Département de la Jeunesse du Burkina Faso mise sur l’auto-emploi pour répondre à la demande des jeunes et des femmes en matière d’activités socioprofessionnelles.Ainsi, une enveloppe de 16,2 millions de dollars est-elle mise à disposition du projet de cette institution.
Le gouvernement burkinabè a opté de donner une place de choix à l’auto-emploi dans sa politique en matière d’emploi. L’adoption de la Politique nationale de l’emploi et de son plan d’action vise à renforcer la création d’emplois, à améliorer l’employabilité ainsi que l’organisation et le fonctionnement du marché de l’emploi.
En effet, pour faire face aux défis de l’emploi décent et de la réduction de la pauvreté, le Burkina Faso a entrepris depuis près d’une décennie, le renforcement de son cadre institutionnel et politique de promotion de l’emploi ainsi que la mise en place de projets et programmes spécifiques de développement des compétences et de promotion de l’emploi en faveur des jeunes. Il s’est avéré impérieux pour Ouagadougou d’inscrire les actions de promotion de l’emploi dans une dynamique structurelle et non conjoncturelle comme c’est le cas dans la plupart des Etats.
Selon les données de l’Enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages (EICVM 2009/2010), environ 90% de la population en âge de travailler participe au marché de l’emploi dont le ratio sur population active est de 88%. Pratiquement toutes les personnes actives au Burkina Faso sont en activité. Paradoxalement, ces dernières demeurent pauvres car elles occupent des emplois à faible productivité, et par conséquent mal rémunérées.
Ainsi, le développement des compétences des jeunes et des femmes en lien avec les potentialités économiques et l’établissement de partenariats stratégiques inter-pays, fondés sur les avantages comparatifs de chaque pays s’avèrent nécessaires pour revaloriser l’emploi au Burkina.