Les nouveaux critères d’attribution des logements sociaux à N’Tabacoro (Bamako) entravent la volonté des Maliens d’en acquérir.
En effet, le demandeur doit verser à l’Office malien de l’habitat (OMH) un apport personnel qui varie en fonction du type de logement, en plus de trois mois de caution.
Entre autres démarches, celui-ci est amené à s’endetter auprès des banques afin de s’acquitter des frais qui se veulent onéreux. Parfois, il lui faut attendre la délivrance d’une attestation de la disponibilité de l’épargne-caution pour faire avancer le projet d’acquisition du logement.
Bien plus, le demandeur doit être en mesure de rembourser par mois l’institution bancaire, faute de quoi il ne pourra bénéficier de ses services en matière de prêt.
Rappelons que l’annonce d’un nouveau programme de construction des logements sociaux avait été accueillie comme un ouf de soulagement par les populations maliennes. Et pour cause, le problème de logement se pose avec acuité dans le pays, notamment dans la capitale. «Une famille, un toit», disait-on avec cette politique d’habitats sociaux initiée par l’ex-président de la République Amadou Toumani.
De source locale, le moins que l’on puisse dire aujourd’hui est que la politique des logements sociaux initiée pour donner un toit aux familles à faibles revenus est en passe de changer de vocation. Car, ces logements ne sont plus à la portée des plus pauvres avec l’application de nouveaux critères d’attribution qui s’apparentent à une opération plus commerciale que sociale.
En clair, l’attribution des logements sociaux prennent un virage commercial que des voix ont entrepris de dénoncer afin de susciter une réaction des autorités nationales. Le but est d’offrir aux plus démunis un logement.