Les cabinets médicaux illégaux sont l’objet de profondes réflexions des autorités maliennes, notamment du ministère en charge des questions de Santé publique dont l’objectif est de trouver des solutions à ce dysfonctionnement.
En effet, ils poussent comme des champignons à Bamako. Ces centres de fortune offrent aux populations des soins de santé à des coûts défiant toute compétition.
Ces centres prétendent être des spécialistes dans le traitement de la stérilité des hommes ou des femmes.
Pire, les responsables ne détiennent aucun document émanant du ministère de la santé autorisant l’ouverture des centres. Après le traitement des patients, les responsables au niveau de ces centres organisent une tombola pour récompenser les patients, sans doute une manière de les fidéliser.
Cette prolifération anarchique des centres et cabinets médicaux entraîne des lourdes conséquences sur la vie des populations allant souvent jusqu’au décès des patients.
Selon une source proche du département de la Santé, il existe plus de 700 centres de santé qui opèrent dans la clandestinité. Sur 100%, seuls 30% respectent la réglementation en la matière.
Entre autres mesures, le ministre de la Santé doit instaurer la veille citoyenne pour sécuriser les cabinets agréés par l’Etat. Il doit recenser les cabinets sur toute l’étendue de notre territoire. De plus, il lui faudra mettre aussi le peuple à contribution afin qu’il puisse dénoncer les cabinets illégaux qui continuent de fonctionner et de commettre des délits en matière de soins sanitaires.
En résumé, l’objectif du ministère de la Santé est de faire de la répression, mais de garder la vigilance afin de préserver la santé de la population et l’image de la République du Mali.