Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a annoncé lundi soir, à l’occasion du 55ème anniversaire de l’Indépendance du Gabon, sa décision de léguer sa part d’héritage de son père, à une fondation pour la jeunesse et l’éducation ainsi que des biens de sa famille à l’Etat gabonais.
Les raisons de ce geste de générosité, les observateurs l’expliquent par les difficultés économiques que connait le Gabon, un pays producteur de pétrole et de nombreuses autres matières premières.
« J’ai décidé, avec le plein accord de mon épouse Sylvia Bongo Ondimba et de mes enfants, que ma part d’héritage sera partagée avec toute la jeunesse gabonaise, car, à mes yeux, tous les jeunes de ce pays sont héritiers d’Omar Bongo Ondimba» a déclaré en direct sur la chaîne de télévision publique le président Ali Bongo, dans un discours prononcé lundi, jour de célébration de l’indépendance du pays.
Cela veut dire concrètement, selon lui que tous les revenus tirés de la part d’héritage qui lui reviennent, seront versés à une fondation pour la jeunesse et l’éducation, « car tout le monde sait, et je le redis, que cette jeunesse était sacrée aux yeux du Président Omar Bongo Ondimba, cet illustre Bantou ».
Ali Bongo a également annoncé, au nom des enfants d’Omar Bongo, la décision de céder à l’Etat, à titre gracieux, la propriété située à côté du Camp de Gaulle, dans le 1er arrondissement de Libreville.
Cette dernière sera destinée, selon les déclarations du président, «à créer une université au profit la jeunesse gabonaise».
Le président Bongo a également a de même annoncé la cession à l’Etat gabonais, pour un franc symbolique, de deux propriétés en France qui appartenaient à son défunt père Omar Bongo. « Il s’agit de deux hôtels particuliers, situés rue de la Baume dans le 8ème arrondissement pour l’un, et rue Edmond Valentin dans le 7ème arrondissement de Paris, pour l’autre » a t’il précisé.
Le président gabonais a conclu en mentionnant que tout ces biens immobiliers feront désormais partie du patrimoine de l’Etat gabonais et seront affectés à un « usage diplomatique et culturel ».