Sévèrement touchée par la chute mondiale des cours, la société nationale de pétrole du Liberia (Nocal), a annoncé mardi le licenciement de ses 200 employés afin, dit elle, d’éviter la faillite.
Ces licenciements concernent aussi bien les cadres que le personnel de base de la société. La Nocal a indiqué dans un communiqué ne plus être en mesure d’assurer ses dépenses administratives et de fonctionnement.
« Malgré de grands efforts de la direction pour appliquer des mesures d’austérité pour gérer la situation, la chute continue des cours du pétrole a sévèrement atteint les capacités de la Nocal à faire face à ses obligations », explique-t-elle.
La restructuration et les ajustements administratifs toucheront tous les niveaux du personnel de la société. Un nouveau recrutement et une nouvelle réembauche de personnel seront menés sur la base de normes élevées de transparence, selon la Nocal.
Un consultant extérieur recruté par la direction reprendra tout le processus de sélection des employés, explique la société qui a été mise en difficulté par la baisse des cours du brut.
La Nocal fait partie des principaux contributeurs au budget national du Liberia. Depuis 2003, date de la fin de quatorze ans de guerre civile ayant fait quelque 250.000 morts, la Nocal a participé aux divers initiatives de reconstruction du pays.
Le secteur des hydrocarbures libérien avait commencé à émerger avec des compagnies comme les américaines Anadarko et le géant Chevron qui ont mené des forages en mer ces dernières années.
Le pays nourrit de grands espoirs avec les découvertes de pétrole qui pourraient relancer son économie, mais la chute des cours du pétrole et du gaz a gravement affecté le secteur alors que le pays se remet difficilement des ravages de l’épidémie d’Ebola.