Djibouti vient de lancer un programme intitulé « Crédit Jeunes Prometteurs » dans le cadre de la lutte contre le chômage chez les jeunes diplômés.
Ce projet qui s’inscrit dans la Stratégie djiboutienne de Croissance Accélérée et la Promotion de l’Emploi (SCAPE) a surtout pour objectif de faciliter l’accès au financement pour les jeunes exclus du système de financement classique existant et l’amélioration de l’accès aux compétences.
Il est financé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) par le biais de la formulation de la première politique nationale de l’emploi assortie d’un plan d’action opérationnel, mais également la mise en place d’une ligne de crédit de 300.000 USD auprès de la Caisse d’Epargne et de Crédit de Djibouti (CPEC).
Cette ligne de crédit non remboursable dédiée à la capitale et aux régions de l’intérieur est destinée à promouvoir l’initiative privée et l’auto-emploi au niveau national comme débouché pour accéder à un revenu.
Elle vise également de manière plus spécifique les jeunes diplômés ou non capables de formuler, concevoir et monter un projet personnel d’entreprenariat.
Par ailleurs, un appui spécial par le biais d’une expertise technique locale a été mis en place pour accompagner les jeunes lors de la soumission et l’examen des dossiers de candidature à la ligne de crédit.
Malgré une croissance économique positive depuis bientôt une décennie, Djibouti souffre de la persistance d’un chômage de masse, selon une étude de la Banque Mondiale.
A en croire les chiffres de cette étude intitulée « un nouveau modèle de croissance pour Djibouti », le taux de chômage s’élève à 45% de la population djiboutienne et à plus de 70% pour les jeunes de moins de 30 ans. Le pays compte près de 200.000 chômeurs, pour une population totale de 850.000 habitants.
« Les perspectifs à moyen et long terme sont très préoccupantes. La pression démographique s’intensifiera dans les prochaines années. Le phénomène des diplômés-chômeurs, apparu récemment à Djibouti risque de s’amplifier dans des proportions considérables à l’avenir », a prévenu le rapport de la Banque mondiale.