Le ministère de la santé nigérien a révélé via un communiqué de presse que le paludisme constitue la principale cause de morbidité et de mortalité au Niger, avec un total de 3.138.696 cas présumés de paludisme pour 3929 décès, soit un taux de mortalité de 0,12% en 2010. Parmi la population, les plus affectés sont les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes compte tenu de leur vulnérabilité, avec respectivement 1 073 494 cas dont 1353 décès et 49 179 cas pour 21 décès en 2009. Des chiffres qui sont très inquiétants du point de vue aussi bien démographique qu’économique puisque le taux des consultations sanitaires s’élève à 25% et les implications de cette maladie sur l’économie nigérienne touchent 1,3% du Produit intérieur brut (PIB). Le gouvernement ayant entamé de nombreuses actions pour faire face à la pandémie, a signé entre autre un partenariat avec plusieurs acteurs intervenant dans la lutte contre le paludisme. D’autres initiatives ont été prises aussi comme la déclaration d’Abuja sur la réduction du taux de mortalité et de morbidité dû au paludisme, l’appel pour l’accès universel aux services de lutte contre le paludisme. Avec ces mesures, les résultats ne se sont pas fait attendre puisque le taux de femmes enceintes dormant sous moustiquaires imprégnées à longue durée d’action est passé de 11 à 51% et celui des enfants de 5 à 56%, entre 2006 et 2010. Le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) qui agit en collaboration avec les autorités nigériennes a pour objectif une détection précoce des symptômes mais aussi de protéger au moins 80% des femmes enceintes par le traitement préventif intermittent (TPI) et les moustiquaires imprégnées à longue durée d’action.