Deux ans après le début de la pandémie de fièvre Ebola qui a causé la mort de plusieurs milliers de personnes en Afrique de l’Ouest, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé jeudi la fin de toutes les chaînes connues de transmissions du virus dans la région.
L’OMS a en effet déclaré la fin de la transmission active d’Ebola au Liberia. Le pays rejoint ainsi la Guinée et la Sierra Leone, les deux autres pays qui avaient été dramatiquement touchés par l’épidémie et qui ont été déclarés libérés du virus fin 2015.
En l’espace de deux années, le virus Ebola a réussi à atteindre 10 pays à travers le globe, dont plusieurs hors d’Afrique. Cette pandémie a officiellement provoqué plus de 11.000 morts sur les quelques 29.000 cas diagnostiqués positifs au virus. Un bilan qui dépasse largement toutes les épidémies d’Ebola qu’a connu la planète depuis l’identification du virus en Afrique Centrale en 1976.
L’ampleur du phénomène a donc contraint les spécialistes à rester prudents au sujet de la disparition du virus. D’autant plus que le Liberia a connu deux périodes de résurgences localisées du virus en mai et en septembre 2015. Les experts estiment qu’il n’est donc pas impossible de voir réapparaître des cas d’Ebola dans les semaines à venir.
Une situation qui a poussé l’OMS à prendre des mesures pour enrayer toute nouvelle propagation de la maladie. Le Liberia, à l’exemple de la Sierra Leone et de la Guinée, entrera désormais dans une période de surveillance renforcée qui durera 90 jours.
Trois mois supplémentaires seront ainsi nécessaires pour pouvoir annoncer l’éradication complète du virus Ebola en Afrique de l’Ouest. Une période au terme de laquelle débutera une phase de reconstruction. Les pays de la région ont en effet lourdement souffert de cette épidémie qui a ravagé leurs économies respectives.