Une centaine de personnes sont décédées de la fièvre de Lassa au Nigeria depuis la réapparition de cette maladie en novembre 2015, dans ce pays, a annoncé samedi dernier dans un communiqué, le Centre national de contrôle des maladies (NCDC).
Les personnes décédées de cette fièvre hémorragique ont été enregistrées en grande majorité dans la capitale Abuja, à Lagos et dans quatorze autres Etats du pays, précise le communiqué publié par le NCDC.
Selon les données du centre nigérian publiées le 3 février dernier, 175 cas de fièvre de Lassa ont été répertoriés dans le pays avec un total de 101 morts.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) décrit la fièvre de Lassa comme une infection virale appartenant à la même famille du virus Marburg. La Fièvre a été baptisée du nom d’une localité du nord du Nigeria, où elle a été identifiée pour la première fois en 1969.
Sévissant de manière endémique au Nigeria, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, et dernièrement au Bénin, la fièvre de Lassa est asymptomatique dans 80% des cas, mais pour les autres cas, elle peut provoquer des atteintes graves, hémorragiques ou neurologiques.
La transmission du virus de la fièvre de Lassa se fait par les excrétions de rongeurs ou par contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d’autres liquides biologiques d’une personne malade à l’autre.
Le premier cas suspect de cette nouvelle épidémie est apparu dans l’Etat de Bauchi, dans le nord du Nigeria, en novembre 2015. D’autres cas ont ensuite été recensés dans les Etats de Kano, Niger, Plateau, Taraba, Gombe et Nassarawa (nord et centre), puis dans le sud, dans les Etats d’Edo, Oyo, et Rivers, où se trouve le centre pétrolier de Port-Harcourt.
Selon le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), il y a de 100.000 à 300.000 cas de fièvre de Lassa par an en Afrique de l’Ouest dont 5.000 mortels.