La Cour pénale internationale (CPI) qui juge l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo et son leader de jeunesse à La Haye, a présenté ce lundi, ses excuses pour avoir divulgation par erreur la semaine dernière, de l’identité de plusieurs témoins dont les noms devaient être tenus secrets.
« Ce qui s’est produit vendredi après-midi est de la plus haute et plus inexcusable gravité et c’est pour quoi la chambre, mais je voudrais dire la CPI dans son ensemble, présente ses excuses », a déclaré le juge Cuno Tarfusser, à la reprise du procès ouvert le 28 janvier contre les deux mis en cause poursuivis pour crimes contre l’humanité.
Qualifiant cette bavure d’incident « vraiment incroyable », Tarfusser qui préside le tribunal, a précisé que « la chambre a ordonné une enquête interne pour établir comment cela a pu se produire ».
Vendredi dernier, le procureur Eric Mac Donald avait divulgué les noms de trois témoins protégés alors que les micros retransmettant le procès sur la chaîne publique de la CPI étaient restés ouverts par erreur, alors que le procureur avait demandé le huis-clos pour protéger les trois témoins dont il a cité ensuite les noms.
Cette erreur de la CPI a fait la une de la presse en Côte d’Ivoire ce week-end, avec des réactions des témoins révélés par le procureur.
La protection des témoins aux procès devant la justice internationale est cruciale, car beaucoup de témoins craignent des représailles. La CPI, créée en 2002, tente de les protéger en cachant leur identité, en modifiant leur voix et en floutant leur visage à la barre.