Les candidats qui souhaiteraient contester le résultat des élections présidentielles en Ouganda ont jusqu’à mardi pour déposer leur dossier à la commission électorale, néanmoins, les deux principaux opposants qui ont déclaré rejeter les résultats de ce scrutin sont privés de leur liberté de mouvement.
Pour la première fois depuis 8 jours, Kizza Besigye a été autorisé à sortir de chez lui ce dimanche. Il s’est rendu à la messe, mais il a été très vite placé de nouveau, sous le contrôle de la police. A peine est-il sorti de l’église qu’il a été conduit au poste de police. Selon le porte-parole de la police, Patrick Onyango, Kizza Besgye n’a pas accepté de suivre l’itinéraire indiqué par les forces de l’ordre.
«Il a insisté, il voulait se rendre au marché de Kiseka. C’est l’endroit où toutes les manifestations commencent à Kampala. Donc nous avons dû l’amener ici. Il n’est pas en état d’arrestation. Il est seulement avec le commandant de police du district… Ils sont en train de parler. Ce sont juste des mesures préventives. Besigye est un homme libre», a-t-il assuré.
A la sortie de la messe surveillée de très près par la police, Kizza Besigye s’est exprimé sur son désir de liberté et de justice. « Nous devons prier, nous devons travailler et se battre pour la justice », a-t-il lancé avant d’ajouter que «c’est la justice qui garantit la stabilité. Aujourd’hui il n’y a pas de justice. Il n’y a pas que des injustices politiques mais une injustice générale : une injustice économique, une injustice sociale et une injustice culturelle ».