Le lancement de la décennie d’actions pour la sécurisation routière 2011-2020 au Mali, a eu lieu à l’Hôtel de l’Amitié et présidé par le président lui-même, Amadou Toumani Touré. En 2010 le bilan des accidents routiers au Mali n’est guère réjouissant parce qu’au total il y a eu 8100 victimes, dont 580 tués. Ce qui explique bien entendu pourquoi le président était très remonté contre les agents de l’Etat qu’il a blâmé, lors de cette cérémonie de lancement avant d’ajouter «L’Etat a failli. Personne ne veut prendre de responsabilités, pour ne pas courir le risque d’avoir des mécontents sur le dos. Alors que, face à certaines situations, l’État doit s’accommoder du monopole de la force pour se faire entendre». Etaient présents à ses côtés le ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, Sadio Gassama, et de celui de l’Equipement et des Transports, Hamed Diane Semega. Ce dernier a présenté à cette occasion un tableau très peu reluisant de l’insécurité routière dans le pays. En effet les statistiques sont alarmantes : en 2006 par exemple, la route avait fait 8 472 victimes, dont 642 tués. En 2009, il y a eu 9 411 accidentés, dont 573 décédés et en 2010, 8 100 victimes, dont 580 tués. L’analyse de ces données reflète que plus de 60% des victimes sont des usagers d’engins à deux roues et que près de 50% sont des jeunes. Et pour conclure, ATT a estimé que la seule solution pour réduire les accidents de la route reste la stricte application des mesures pouvant régir le Code routier du pays.