Quatre organisations des droits l’homme ont condamné jeudi matin à Brazzaville, les arrestations des opposants politiques issus des camps de Jean Marie Michel Mokoko et d’André Okombi Salissa, deux candidats malchanceux à l’élection présidentielle du 20 mars dernier, et qui contestent la réélection dès le premier tour, du président sortant, Denis Sassou N’Guesso.
Ces organisations, Amnesty Internationale, la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH), l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et l’Association pour les droits de l’homme et l’univers carcéral (ADHUC) ont également appelé la police a cesser de créer un climat de psychose au sein de la population.
Selon ces ONG, la vague d’arrestations se poursuit à Pointe-Noire, la capitale économique, et dans les villes secondaires du pays.
Présentant une brève liste des opposants arrêtés et détenus dans les locaux de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), le directeur exécutif de l’OCDH, Trésor Nzila Kendet a révélé que la dirigeante des femmes du CADD, mouvement proche du candidat André Okombi Salissa a été arrêtée hier mercredi.
« Après une brève interpellation dans un commissariat de quartier, la dame a été conduite au commissariat central où tous ces cas sont gérés », a-t-il expliqué.
Depuis la fin du scrutin présidentiel du 20 mars, les forces de sécurité sont déployées dans les villes et quartiers favorables à l’opposition. Elles procèdent à des arrestations des acteurs politiques ainsi que leurs militants. Les ONG ont dénoncé un climat d’insécurité sur fond d’interdiction des libertés fondamentales, notamment le droit de manifester.