Le Zimbabwe a décidé de vider ses parcs et ses forêts des animaux pour les préserver des ravages de la sécheresse. Un appel a été lancé aux plus offrants dans le but non seulement de renflouer les caisses de l’Etat, mais aussi de pérenniser les bêtes en difficulté aujourd’hui.
Le Zimbabwe lutte durement contre les effets de la sécheresse. Selon le gouvernement, près de 20.000 animaux, notamment les vaches ont déjà péri dans la sécheresse. L’absence d’eau et de pâturage constitue la principale cause de ce drame. Le pays fait face à une rareté de pluies depuis plusieurs mois. La situation devrait s’empirer avec l’arrivée de la saison sèche.
La vente des animaux tant dans les parcs que dans les forêts est l’une des idées mises en avant par les autorités pour sauver le plus d’animaux de cette calamité naturelle. Dans certaines localités comme Mwenezi, plus de 100.000 habitants manquent d’eau et de nourriture. Les enfants manifestent déjà les signes de malnutrition dont souffrent presque 3 millions de personnes, selon le gouvernement. Les villageois sont obligés de manger des fruits sauvages. Les éleveurs font état de quelque 16.000 vaches décimées par la sécheresse provoquée par le phénomène El Nino.
Les autorités zimbabwéennes font feu de tout bois, s’attaquant comme à la coutumée à l’Union européenne qui maintient le pays dans un régime de sanctions économiques en raison de violations constantes des droits des citoyens. Mais les Européens ont promis d’injecter 1,5 million d’euros afin de soutenir les efforts d’alimentation au Zimbabwe. Bien que le PAM et la FAO réclament plus de 8 millions d’euros pour venir à bout des conséquences alimentaires causées par le phénomène.