Au Togo, une marche pacifique a été organisée ce dimanche, pour dénoncer la discrimination dont sont victimes les femmes porteuses du VIH-Sida et ce à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la Femme africaine.
Elles étaient des centaines, séropositives pour la plupart, à arpenter les rues de Lomé, la capitale togolaise, pour dénoncer la stigmatisation et l’hostilité dont elles sont victimes. Une occasion également pour elles, d’inviter la population à un changement de mentalité sur leur situation.
«Les formes de stigmatisation les plus courantes au Togo sont la diffamation, l’exclusion sociale, le refus des soins médicaux dans les hôpitaux et la stigmatisation en milieu professionnel», a expliqué le président de l’Observatoire des droits humains en lien avec le VIH-Sida au Togo, Augustin Dokla qui est lui-même porteur du VIH depuis plus de dix ans.
Selon les statistiques, 84% des personnes vivant avec le virus du Sida au Togo sont des femmes. Depuis 2005, le pays a adopté une loi contre la stigmatisation sociale de cette catégorie de personnes, mais des efforts restent à consentir, pour un véritable changement de mentalité.