D’après les derniers chiffres du Programme alimentaire mondial (PAM), 665.000 personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire sévère à Madagascar, en raison de la sécheresse qui sévit dans le sud du pays, et près de la moitié de ces victimes ne bénéficient pas d’assistance.
Ces deux thèmes, l’insécurité alimentaire et le renforcement de la résistance au changement climatique, sont d’ailleurs au cœur de la visite de Jose Graziano Da Silva, directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur la grande île d’Afrique.
Les districts les plus touchés sont Amboasary, Ambovombe, Tsihombe, Beloha, Bekily, Ampanihy et Betioky, où certains habitants se nourrissent de fruits du cactus, faute de récoltes suffisantes. «Pour le moment, je ne dirai pas que nous avons une crise alimentaire. Nous constatons des dégâts sur les cultures et nous observons les besoins des populations… Mais nous pensons que nous adoptons les bonnes mesures et nous allons voir ce que nous devons faire en plus », explique Jose Graziano Da Silva.
L’insécurité alimentaire dans le sud de la grande île est provoquée par le phénomène climatique El Niño qui entraîne un déficit pluviométrique et aggrave la sécheresse dans le sud du pays. Pour Rivo Rakotovao, ministre auprès de la présidence en charge de l’Agriculture et de l’élevage, il est essentiel de renforcer la résilience du pays face au changement climatique.
Le ministre espère également moderniser l’agriculture et relancer l’emploi dans ce secteur. « Le secteur agricole touche presque 75% de la population, tout ce qui se fait au niveau du développement rural aura un impact sur la lutte contre la pauvreté », a déclaré le ministre.