L’Afrique a de quoi s’inquiéter quant à la propagation du virus Zika, qui sévit principalement en Amérique du Sud après le signalement du virus au Cap-Vert et plus récemment en Guinée Bissau et surtout en Angola.
L’Angola est l’un des pays les plus à risque, selon l’étude du Dr Kamran Khan, puisque dans ce pays sévit déjà une épidémie de fièvre jaune en raison de ses liens économiques et culturels importants avec le Brésil.
Une première évaluation dont les résultats ont été rendus publics ce vendredi, annonce de nombreux pays africains, l’Inde et la Chine comme fortement exposés à la propagation du virus.
«Environ 2,6 milliards de personnes vivent dans des régions d’Afrique et d’Asie-Pacifique où les espèces locales de moustiques et des conditions climatiques appropriées rendent la transmission du virus Zika possible en théorie», analyse le Dr Kamran Khan, principal auteur de l’étude.
Les pays les plus concernés sont l’Inde où 1,2 milliard de personnes pourraient être exposées au virus, la Chine (242 millions), l’Indonésie (197 millions), le Nigeria (178 millions), le Pakistan (168 millions) et le Bangladesh (163 millions). Mais d’autres pays comme la République démocratique du Congo, la Tanzanie et le Soudan pourraient également être touchés.
Entrainant une maladie bénigne chez la plupart des gens infectés, le virus Zika est tenu pour responsable de complications neurologiques et surtout de graves anomalies du développement cérébral (microcéphalies) chez des bébés nés de mères infectées. L’infection virale a déjà touché 1,5 million de personnes au Brésil, avec plus de 1.600 bébés nés malades à ce jour.