Le mois de janvier 2017 devrait voir le démarrage des travaux de construction du premier centre de radiothérapie de la Côte d’Ivoire, avec l’objectif de doter le pays d’une infrastructure médicale de rang international. La construction, attenante à la polyclinique internationale Sainte-Anne-Marie (Pisam) d’Abidjan, s’étendra sur une durée de dix-huit mois.
Avec cette infrastructure, la Pisam, établissement privé qui dispense déjà des soins en chimiothérapie, répondra davantage à des besoins pressants en radiothérapie, puisqu’il n’y a aujourd’hui, qu’un seul spécialiste en Côte d’Ivoire.
Le nouveau centre accueillera entre 1 300 et 1 400 patients par an. Il devrait comprendre deux accélérateurs de particules avec technologie V-Mat, alors qu’un autre accélérateur est en construction dans le pays, au centre hospitalier universitaire de Cocody.
Pour le financement de cet ouvrage, estimé à environ 3,5 milliards de F CFA, le président directeur général de la Pisam, Éric Djibo, a reçu plusieurs propositions de banques locales. Il devrait arrêter son choix, à la fin de ce mois de septembre, sur un partenaire français pour un appui financier et/ou technique.
Ce soutien devrait permettre à des radiothérapeutes étrangers de venir former leurs homologues ivoiriens. Le centre prévoit d’engager deux physiciens, deux radiothérapeutes et deux laborantins pour manipuler les appareils.
Les soins devraient s’élever à 3 000 euros par patient, contre 7 000 en Europe. En Côte d’Ivoire, rappelle Éric Djibo, « les pouvoirs publics offrent des conditions avantageuses pour l’acquisition d’équipements médicaux, parmi lesquels la réduction de droits de douane et une baisse de 50 % de la TVA. R.D ».