Alors que le pays est déjà touché par une épidémie de choléra, la Centrafrique doit aussi faire face, dans l’est de son territoire, à une autre épidémie. Il s’agit de la variole du singe (Monkey Pox), qui a déjà fait une dizaine de morts dans cette zone du pays.
« Nous avons recensé 10 décès sur un total de 19 malades dans les sous-préfectures d’Alindao et Mingala dans la Basse-Kotto. D’autres cas de décès sont aussi signalés dans des villages de la Haute-Kotto, a affirmé Dr Joachim Tenguéré du Centre des opérations des urgences de santé publique.
Des dispositions sont en train d’être prises pour qu’une « équipe d’intervention rapide puisse être dépêchée sur place, afin d’aider nos compatriotes atteints de cette maladie appelée Monkey Pox », a ajouté Dr Joachim Tenguéré.
Il y a plusieurs mois, des cas de cette variole du singe entraînant des décès, avaient été signalés dans la région de Bangassou, frontalière de la RD-Congo. La situation sanitaire devient inquiétant dans ce pays de l’Afrique centrale, où sévit également une épidémie de choléra depuis trois mois, et qui a déjà fait 19 morts pour au moins 200 malades.
La Centrafrique peine à se relever du chaos de la guerre civile provoquée en 2013 par le renversement du président François Bozizé, par les rebelles Séléka à dominante musulmane.
L’opération militaire française Sangaris, qui œuvrait aux côtés de l’armée locale pour le retour à la paix, doit prendre fin en octobre prochain. Les affrontements entre les ex-Séléka et les milices anti-Balaka à dominante chrétienne, ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de réfugiés et déplacés.