A Ouagadougou, la journée en hommage au « père de la révolution » Thomas Sankara, organisée dimanche dans la capitale du Burkina, a été une réussite totale, avec plus de 30 000 jeunes réunis pour la circonstance.
Occasion aussi pour l’ancien chef d’Etat ghanéen, John Jerry Rawlings, un ami de Thomas Sankara, d’être nommé président d’honneur d’une fondation, dont la mission sera de récolter des fonds (5 milliards CFA) pour construire un monument sur les lieux du décès du « père de la révolution burkinabè ».
Il y a « toujours de l’espoir en l’humanité et en la jeunesse africaine. Les idéaux de Sankara sont d’actualité. Ils se poursuivent jusqu’aujourd’hui et notre soutien pour ceux pour qui Sankara s’est battu, est une obligation morale », a lancé Jerry Rawlings.
Ce dernier, considéré comme l’un des dirigeants africains qui ont aidé Thomas Sankara à s’emparer du pouvoir, a aussi félicité la jeunesse et le peuple burkinabè « pour s’être battu pour sa liberté » le 31 octobre 2014, en chassant le président Blaise Compaoré du pouvoir après 27 ans de règne.
Plusieurs autres personnalités, dont des universitaires, politiciens et artistes ont apporté leur touche à cette journée dédiée à l’illustre homme politique du « pays des hommes intègres ».
Thomas Sankara « a été le précurseur de la bonne gouvernance en faisant notamment la déclaration publique de ses biens en 1986, dix-huit ans avant que la France n’instaure la déclaration des biens des membres du gouvernement et du chef de l’Etat », a déclarer à cette occasion l’économiste sénégalais Ndongo Sylla.
Une longue marche dans les rues d’Ouagadougou a corroboré la célébration de dimanche. Une marche où plusieurs jeunes ont demandé « justice et vérité » pour Thomas Sankara ainsi que pour ses douze collaborateurs tués avec lui dans le coup d’État du 15 octobre 1987 qui amène au pouvoir Blaise Compaoré.