L’enquête sur la mort tragique du poissonnier Mouhcine Fikri qui a ébranlé l’opinion publique marocaine ces derniers jours, a connu un coup d’accélérateur mardi, avec l’audition par le juge d’instruction de onze personnes soupçonnées d’être impliquées dans la mort du poissonnier, dont huit ont été placées en détention préventive.
Le procureur général du Roi près la cour d’appel d’Al Hoceima a annoncé que le juge d’instruction près cette juridiction, avait ordonné mardi, le placement de 8 personnes en détention préventive dans le cadre de l’enquête menée sur les circonstances du décès de Mouhcine Fikri.
Les autorités judiciaires ont accéléré l’enquête afin de déterminer les responsabilités dans cette tragédie, trois jours après la mort du vendeur de poissons dans la ville d’Al Hoceima (nord du Maroc).
Sur les onze personnes entendues par le juge, trois ont été relaxées. Les huit autres sont maintenues en garde à vue. Parmi elles, figurent le délégué régional de la pêche maritime, un chef de service dans cette même direction, le directeur du service vétérinaire d’Al Hoceima, la ville où a été tué le poissonnier, ainsi que trois employés de la société chargée de la collecte et de la gestion des déchets de cette ville du nord du Maroc. Deux agents de l’autorité publique sont également maintenus en garde à vue dans le cadre de cette affaire.
La rapidité avec laquelle a été traitée cette affaire est à mettre en relation avec l’intervention du roi Mohammed VI en personne. Le souverain marocain a ordonné une enquête minutieuse et sans concessions afin que les responsables de ce drame soient punis conformément à la loi.
En tout, une vingtaine de personnes avaient été auditionnées par le juge, suite à quoi le parquet a conclu que « les actes commis revêtent le caractère d’un homicide involontaire ». Toutefois, l’enquête se poursuit pour déterminer avec exactitude les détails de cette affaire.