Près de 22 ans après le génocide du Rwanda, l’Eglise catholique a présenté ses excuses officielles au peuple rwandais et fait son mea culpa pour son rôle dans la planification, l’aide et l’exécution des victimes de ce drame humanitaire qui a coûté la vie à plus d’un million de civils rwandais.
Dans une lettre consacrée à la clôture du grand jubilé de la miséricorde, l’Eglise a demandé un «sincère pardon» au peuple rwandais, et a indiqué qu’un mois après le début du génocide, le Pape Jean Paul II était le premier à condamner officiellement les atrocités commises contre les Tutsis. «Il disait à l’époque, que les personnes coupables des massacres seraient responsables devant Dieu et l’histoire», lit-on dans le courrier.
Le Vatican maintient toutefois, que les prêtres, les évêques, archevêques et autres religieux qui auraient planifié et tué pendant la crise, n’agissaient pas sous les ordres de l’Eglise catholique.
En faisant référence à une rencontre avec le Pape Benoît XVI en 2005, le Pape François a exhorté les évêques au Rwanda à affronter la vérité en face, un sujet sensible dans les relations avec la hiérarchie de l’église depuis plusieurs années.
En Avril 2014, le souverain pontife a demandé à ses évêques de se rapprocher du gouvernement de Kigali, pour aider les Rwandais à ne pas retomber dans les travers du génocide et les conséquences qui peuvent en découler.
En 2000, la conférence épiscopale du Rwanda avait déjà demandé pardon au peuple rwandais, pour les violations des commandements de Dieu, c’était à l’occasion du centenaire du Christianisme dans ce pays. Ils faisaient essentiellement allusion au meurtre et à la haine, insistant toujours sur le fait que l’Eglise n’avait pas commandité ces crimes.