Révoqué en début de semaine par le président Ali Bongo Ondimba, de son poste de ministre du Pétrole, Etienne Dieudonné Ngoubou a été placé sous mandat de dépôt jeudi soir, dans une prison de Libreville, après avoir été entendu par un juge d’instruction, pour «détournement des deniers publics».
En milieu de semaine, il avait été entendu à la Direction générale des recherches (DGR) dans le cadre d’une enquête sur la gestion de l’argent public, destiné aux travaux hydrauliques, selon la presse locale gabonaise.
Ngoubou est le deuxième ex-ministre à être placé en détention en quelques jours. L’ancien ministre de l’Economie jusqu’en 2015 et conseiller du président, Magloire Ngambia, a été placé mardi sous mandat de dépôt dans une prison de Libreville. In est également inculpé pour détournement de fonds publics. Il aurait détourné 500 milliards de francs CFA.
Plusieurs ex-hauts responsables de la Poste ont également été placés en garde à vue, dans une enquête sur la gestion de cette entreprise publique en grande difficulté.
Interrogé sur ces affaires, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Alain-Claude Bilie-By-Nzé a invoqué le respect de la présomption d’innocence.
Ces arrestations rentrent dans le cadre d’une « opération mains propres », lancée au Gabon par le chef de l’Etat, Ali Bongo afin d’affaiblir, voire mettre fin à la corruption, qui a pris une ampleur «inquiétante» dans le pays, ces derniers temps.