Alors que plusieurs voix se sont levées en Afrique du Sud pour dénoncer des attaques xénophobes ces derniers jours dans le pays, les autorités locales parlent plutôt d’«actes isolés ».
« Il ne s’agit pas d’attaques à caractère xénophobe, mais d’actes isolés contre des migrants accusés de trafic de drogues et de gérer des réseaux de prostitution », ont précisé les autorités de Pretoria en commentant les attaques perpétrées ces derniers jours, par des autochtones, contre des étrangers en Afrique du Sud.
Ces attaques contre les migrants ont débuté il y a une semaine dans le quartier de Rosettenville au Sud de Johannesburg, où plusieurs bâtiments ont été incendiés. A l’ouest de Pretoria, la capitale, trois habitations ont été également incendiées et plusieurs autres ont été pillées samedi dernier. «Un groupe d’hommes a débarqué et a demandé à tous les étrangers de sortir, avant de mettre le feu dans leur demeure», témoignait un Nigérian ce week-end.
Mais pour la police sud-africaine, ce groupe d’hommes aurait voulu « brûler les habitations servant de maisons closes ou de laboratoire clandestin».
Ce lundi, en réaction à cette situation préoccupante, notamment pour ses ressortissants, le Nigeria a demandé à l’Union africaine (UA) d’agir afin que le gouvernement sud-africain garantisse la sécurité de ses ressortissants et celle des autres migrants africains.
Malgré les assurances du ministre sud-africain de l’intérieur, Malusi Gigaba qui s’était rendu sur les lieux des attaques, la quiétude est loin de regagner les migrants. Ces derniers craignent de nouvelles vagues de violences xénophobes au pays de Jacob Zuma.