Un collectif d’habitants sud-africains de l’ouest de Pretoria a décidé d’organiser ce vendredi, une marche contre la présence des immigrés subsahariens sur le territoire sud-africain.
Ces habitants protestent contre le gouvernement qui donne du travail aux Zimbabwéens et aux étrangers installés en Afrique du Sud.
Depuis deux semaines déjà, une série d’actes xénophobes violents ciblant ces migrants et leurs biens sont enregistrés dans le pays. Des violences que le gouvernement a qualifiées en début de semaine, d’«actes isolés», malgré les nombreuses plaintes des organisations de défense des droits de l’Homme.
De nombreuses ONG d’aide aux étrangers ont demandé au ministre sud-africain de l’intérieur, Malusi Gigaba d’interdire la marche qui était prévue pour ce vendredi, au motif qu’elle «ne peut que renforcer les attitudes xénophobes et les attaques contre les étrangers». Le ministère n’a pas donné suite à leur demande, et a maintenue cette marche qu’il a placée «sous haute surveillance».
Depuis le début des manifestations anti-immigrés, plusieurs demeures occupées par des étrangers et soupçonnées d’abriter des maisons closes ou de trafic de drogue, ont été brûlées par des riverains en colère à Johannesburg et à Pretoria, la capitale. Ces violences n’ont pas causé de perte en vie humaine. La police sud-africaine a renforcé sa présence dans les quartiers ciblées, et procédé à plusieurs arrestations.